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Antarctic ICE: mission accomplie!

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• 5.013 km en totale autonomie pendant 74 jours : un record mondial !

Observations météorologiques uniques sur l’impact des vents catabatiques

Nouvel itinéraire dans la région inexplorée de l’Antarctique Est

• Le vent comme troisième membre de l’équipe : une expédition 100% verte

• Sur la glace, le travail d’équipe de deux générations

Un film documentaire époustouflant réalisé en 3D

 

Bruxelles, le 28 février 2012 – Très heureux de l’aboutissement de leur projet Antarctic ICE, les deux aventuriers des pôles Dixie Dansercoer et Sam Deltour sont rentrés en Belgique ce 28 février. Après une expédition de 74 jours, une distance parcourue de 5.013 km et quasi 100 jours sur la glace, les deux explorateurs ont accompli une des expéditions les plus extrêmes de la dernière décennie en Antarctique.

Le 4 novembre 2011, Dixie et Sam se sont engagés dans la plus grande épopée en Antarctique depuis la découverte du Pôle Sud : Antarctic ICE ou la plus longue expédition autonome dans la dernière région encore inexplorée de notre planète, l’Antarctique Est. Dès le départ, tout indiquait que ce périple serait exceptionnel. Face à un terrain difficile parsemé de sastrugi (dunes de neiges) de plusieurs mètres de haut et dans des conditions climatiques extrêmes, les deux explorateurs ont été contraints de suspendre provisoirement leur expédition dix jours après le départ officiel et de repartir d’un autre lieu. Une décision qui s’est avérée judicieuse. Le deuxième départ, le 22 novembre, a eu lieu sans encombre sur un terrain beaucoup plus accessible et a donné des ailes aux aventuriers qui se sont lancés dans l’inconnu.

 

Les limites repoussées

Antarctic ICE a permis à Dixie Dansercoer et Sam Deltour de repousser les limites dans de nombreux domaines. Exactement 100 ans après Roald Amundsen, premier homme à avoir atteint le Pôle Sud, les deux compères ont décidé de faire un pari fou. Après un siècle d’explorations et d’aventures sur le continent, l’Antarctique Est restait en effet une terre inconnue. Jusqu’à ce jour, personne n’avait relevé le défi de fouler le sol de ce dernier territoire encore inexploré de la planète dans les hauteurs du plateau Antarctique (en moyenne 3.000 mètres au-dessus du niveau de la mer, une température de -89,2°C, la plus basse jamais relevée). Dixie Dansercoer : « En repoussant les limites, nous perpétuons non seulement notre tradition belge liée aux Pôles, mais nous démontrons également fièrement notre esprit d’entreprise aux yeux du monde entier. »

Pendant une partie importante du périple, les deux aventuriers ont exploré une route toute nouvelle à travers le Plateau antarctique inconnu. Ce parcours les a conduits dans une région inexplorée où ils ont dû puiser dans leurs réserves pour survivre : des températures extrêmement basses (jusqu’à -80°C avec le facteur vent), des dunes de neige jusqu’à 3 mètres de haut et des vents imprévisibles. Sam Deltour : « Nous nous sommes jetés dans l’inconnu et avons traversé des terrains que personne n’avait jamais foulés avant nous. Malgré une préparation minutieuse et approfondie, ce type d’expédition est synonyme d’inattendu. Des périodes sans vent anormalement longues, des zones de sastrugi interminables, le corps humain qui n’est pas préparé à ces conditions et la douleur inévitable, ce sont là des éléments qui font tous partie de l’ADN d’une expédition dont l’objectif est de repousser les limites. J’ai été confronté à mes propres limites. Enfant, je rêvais tout haut de telles expéditions. La réalité a été beaucoup plus dure que dans mes rêves les plus audacieux. »

 

Satanés sastrugi

Lors de la préparation de l’expédition, Dixie et Sam ont tenu compte de tous les scénarios imaginables, sauf de l’omniprésence de sastrugi, des dunes de neige et des accumulations de glace élevées formées par le vent. Chaque expédition en Antarctique est un jour ou l’autre confrontée à des zones de sastrugi, mais Dixie et Sam n’avaient pas prévu de croiser aussi souvent ces sculptures de neige et de glace sur leur route. La présence de sastrugi a défini dans une large mesure le degré de difficulté du terrain et a rendu complexe et hasardeux tout déplacement à l’aide des kites. Tout comme les traîneaux et les skis, les genoux des deux explorateurs ont été mis à très rude épreuve sur ce terrain. « Confiance, calme et dévouement : tels ont été nos armes les plus fortes face aux nombreux obstacles sur notre route », explique Sam Deltour.

 

Record du monde : du rêve à la réalité

Après 70 jours intenses sur la glace et une distance de pas moins de 4.829,4 km (position: 70° 14 ‘ 11 S – 97° 58 ‘ 28 E), Dixie Dansercoer et Sam Deltour ont battu le record du monde de la plus longue expédition sans approvisionnement et sans assistance motorisée en Antarctique. Une prestation exceptionnelle. A ce jour, aucune expédition n’avait jamais parcouru une telle distance en Antarctique sans ravitaillement. Nous devons le précédent record de 4.804 km, établi en février 2006, à l’explorateur norvégien Rune Gjeldnes. Tout comme Dixie et Sam, il avait exploité au maximum l’usage de kites et de traîneaux pour parcourir la distance sans approvisionnement.

Dixie Dansercoer : « La réussite de l’expédition polaire la plus longue en toute autonomie est la somme d’une préparation parfaite, d’une expérience, d’un travail d’équipe inébranlable entre Sam et moi-même et l’assistance d’un solide back-office. Une dose énorme de persévérance qui va de pair avec une volonté implacable pour faire d’un rêve une réalité nous a permis d’affronter les terrains les plus difficiles et des situations qui semblaient souvent insolubles. »

 

Travail d’équipe entre deux générations

Ce qui rend unique l’expédition, c’est l’association d’un aventurier expérimenté, Dixie Dansercoer, et d’un ambitieux étudiant en médecine de 26 ans, Sam Deltour. Pour Sam, ce fut la première grande expédition polaire, même si les aventures extrêmes ne lui sont pas inconnues. En 2010 il a franchi, en tant que premier Belge et plus jeune participant, la ligne d’arrivée du Yukon Quest et de l’Iditarod en Alaska, les deux courses d’attelages de 1.600 km de long les plus connues et les plus renommées au monde. Dixie Dansercoer a déjà entrepris de nombreuses expéditions dans les régions polaires. Il a notamment rejoint le pôle Sud avec son partenaire Alain Hubert en 1997-1998. En 99 jours, ils ont parcouru ensemble 3.924 km. Ce qui était à l’époque la plus longue expédition autonome au moyen de kites en Antarctique.

C’est grâce à une étroite collaboration longue de 70 jours dans des conditions souvent inhumaines que Sam et Dixie ont pu relever ce défi ambitieux. « Nous étions une équipe bien huilée et très soudée », explique Sam Deltour à propos de leur brillant travail d’équipe. « Respect, compréhension, motivation, espoir et force se sont mêlés et ont décuplé nos forces. L’humour était de la partie dans la tente, mais chaque action a été effectuée avec une efficacité mortelle. Résultat : un record du monde qui ne nous a pas été servi sur un plateau d'argent. Dixie avait déjà entamé les premiers préparatifs pour l’expédition quatre années auparavant. »

 

Approche innovante

L’expédition n’a pas uniquement repoussé les limites en termes d’aventure et d’aspect humain. Le nouveau modèle de traîneaux a également passé le test avec brio et tenu bon pendant tout le périple, malgré le terrain difficile et imprévisible. La coque des traîneaux, conçus et fabriqués par le Norvégien Acapulka, est composée de Kevlar et de fibres en carbone. Pendant leur expédition, les deux explorateurs ont dû effectuer une série de réparations à leurs traîneaux, notamment aux patins mis à rude épreuve sur un terrain rendu extrêmement difficile par les sastrugi. Chaque traîneau transportait une partie du matériel d’expédition : une tente, du matériel de camping, la nourriture, des kites, des vêtements et d’autres biens de première nécessité. Par traineau, Dixie et Sam tiraient chacun un poids de plus de 200 kg au départ de l'expédition. À l’arrivée, la charge était passée à 100 kg.

Les provisions élaborées en collaboration avec Frank Fol sont assurément un autre élément innovant. Le renommé maître-coq de la cuisine des légumes leur a concocté des repas variés et riches avec l’aide de diététiciens et de spécialistes de la santé. Cette approche fut également des plus innovantes : chaque jour un menu différent composé d’un petit-déjeuner, de deux repas pour la journée et d’un repas du soir. Les repas équilibrés, nourrissants et délicieux ont dès lors contribué au succès de l'expédition.

 

Le vent comme membre à part entière de l’équipe

Dans leurs traîneaux, Dixie et Sam ont emporté 13 kites différents, de grandes voiles permettant de capter le vent à basse ou à haute altitude. La plus grande voile a une superficie exceptionnelle de 50 m² et une longueur de fil maximale de 200 mètres. Tous les kites ont été conçus spécifiquement pour ce projet. Les kites de progression (6 m, 9 m, 11 m et 14 m) de la marque Ozone ont été conçus tout spécialement pour faire du kite sur la neige avec des skis ou un snowboard. À l’arrivée, Sam et Dixie se sont montrés très satisfaits de la performance des kites : « Sans ces kites Ozone solides et fiables, nous n’aurions jamais pu réaliser ce que nous venons d’accomplir. Le vent est nécessaire pour progresser avec les kites, mais s’il souffle trop fort, ce mode de déplacement peut s’avérer très dangereux. Il fallait donc être constamment attentif. »

Pendant l’expédition, Sam et Dixie ont pleinement exploité le vent pour progresser. Chaque jour, ils parcouraient en moyenne 68 km à une hauteur de plus de 3.000 mètres, soit un peu plus que les 60 km quotidiens prévus à l’origine. Les prévisions météorologiques quotidiennes de weather4expeditions ont été d’une valeur inestimable pour réévaluer la route empruntée, en pouvant tenir compte d’éléments comme la direction et la force du vent, les risques d’averses et de blizzard.

"Sur la base de la circulation du vent et en collaboration avec des scientifiques de l’Université de Louvain, nous avons tracé une toute nouvelle route qui nous a permis de nous déplacer avec nos kites durant la plus grande partie de notre périple. C’est uniquement de cette manière que nous avons pu parcourir des distances énormes en totale autonomie”, explique Dixie Dansercoer. Mais la réalité sur le terrain s'est très souvent écartée des modèles de vent. À certains moments, le vent est resté étonnamment calme, à d’autres, il a surpris les aventuriers en s’écartant des modèles d’intensité et de direction disponibles. « Mais cela fait intégralement partie de l’aventure », conclut Dixie Dansercoer. « En testant les modèles sur le terrain, vous vous exposez aux conditions les plus inconnues et les plus extrêmes, mais vous développez également une vision unique des modèles météorologiques et de tous les facteurs qui peuvent influencer ces modèles. »

 

Observations météorologiques uniques

En Antarctique, Dixie Dansercoer et Sam Deltour ne sont pas seulement allés chercher des records, mais ont également souhaité apporter de nouveaux éléments scientifiques sur le plan climatologique en mesurant quotidiennement le vent, les précipitations, le taux d’humidité et les nuages. « Cette série d’observations exceptionnelles dans une région qu’aucun être vivant n’avait jamais foulée du pied est très précieuse et nous permettra de mieux comprendre les processus atmosphériques et climatologiques dans l’Antarctique Est », souligne le météorologue Marc De Keyser. La recherche scientifique se fait en collaboration avec des universités du monde entier, dont des chercheurs de l’université de Louvain.

« Au travers de notre expédition, nous pouvons montrer l’importance de la masse glaciaire du Pôle Sud sur la régulation du climat, et même aller un pas plus loin », confie Deltour. « Ces mesures permettront aux scientifiques d’acquérir une meilleure vision du rôle des vents descendants qui circulent au dessus et autour de la glace. Ces mesures ont été prises avec des unités spécifiques que nous avons accrochées pendant des périodes d’une heure à un fil de kite à des hauteurs fixes. Nous avons envoyé régulièrement ces données par satellite au quartier général de l’expédition. »

 

Un film documentaire époustouflant

Pendant leur tentative de record du monde, Dixie et Sam ont emporté une caméra afin de filmer leurs activités et leur environnement en 3D. Une grande première, car personne n’a jamais ramené d'image tridimensionnelle de l’Antarctique Est. Ces images seront montées dans un documentaire exceptionnel qui sortira à l’automne. Pour la production du documentaire, Antarctic ICE collaborera avec AXA Belgique. Mobistar comme partenaire exclusif Mobistar est le partenaire exclusif de l’expédition Antarctic ICE. Mobistar confirme ainsi ses ambitions de jouer un rôle de pionnier dans le domaine du développement durable. Mobistar réduira son empreinte carbone de moitié dans les 10 prochaines années. « L’expédition s’inscrit parfaitement dans les valeurs de notre entreprise, dans nos produits et dans nos ambitions en tant que meilleur employeur ICT ainsi que dans notre politique de responsabilité sociale », déclare Olivier Ysewijn, Chief Strategy Officer de Mobistar. Il s’agit d’un projet unique dans le domaine technologique, humain et scientifique. Et ce sont deux Belges qui ont mené cette aventure gigantesque à son terme. Un exploit dont nous pouvons être fiers.

www.antarcticice.be

 

Matériel disponible pour la presse :

  • Topo Antarctic ICE  
  • Biographies de Dixie & Sam 
  • Photos et vidéos exclusives de l’expédition Antarctic ICE - Si vous souhaitez utiliser les images ou les photos de l’expédition, merci de bien vouloir mentionner les droits d’auteur: © Polar Circles – Dixie Dansercoer